lundi 24 décembre 2007
dimanche 23 décembre 2007
# Parkour / FreeRun
Voici quelques vidéos de Parkour (ou FreeRun), que l'on connaît en France grâce aux Yamakasi. J'aime à imaginer que tous se déplacent dans la ville de cette façon dans leur quotidienneté et inventent ainsi un nouvel usage de l'urbain!
vendredi 21 décembre 2007
# La Bible en live par The Glue Society
Des artistes australiens se sont approprié l'outil que Paul Virilio considère comme le symbole même du "live" et de la finitude du Monde, à savoir Google Earth, afin d'y inclure quatre épisodes bibliques. Le résultat déclenche le spectateur un sentiment assez ambivalent...
(trouvé sur bldgblog.blogspot.com)
(trouvé sur bldgblog.blogspot.com)
mercredi 19 décembre 2007
# Data Bank Project par Claire Tournier & Martin Tubiana
Cet autre très bon projet du studio Kenny Tsui & Tansim Green (Semestre 5), propose un autre processus de conception. J'ai d'ailleurs priviligié ici, certains panneaux de références par rapport à d'autres images de projet dans le but d'exposer les différents éléments composant le scénario de création du projet.
Voici le texte écrit par ses auteurs, Claire Tournier et Martin Tubiana:
Le Data Bank Project réexplore les sous-sols de l'ancienne usine Renault de l'Ile Seguin, dans le principe d'un espace consacré au savoir.
Une des caractéristique du projet a été de travailler en relation avec le plan d'urbanisme lauréat, qui représente ici fidèlement les grandes tendances architecturales actuelles (transparence, sobriété, clarté programmatique...).
Les différents systèmes formels mis au point (struk'shrooms en soutien, dalle naturellement luminescente, corolles aguicheuses en surface...), agissent comme un miroir des contraires face à l'ennui architecturale communément accepté.
mardi 18 décembre 2007
# Panoptique
Le panoptique est un système de surveillance d'un centre (géographique) ou un pouvoir (politique) sur une périphérie ou une population. Il a été imaginé par Jérémy Bentham en 1780, qui cherchait à optimiser la surveillance des prisons à la façon de ce qui se faisait déjà dans les usines où des surveillants surveillaient des surveillés.
Ce système, a depuis été appliqué à plusieurs univers carcéraux dont la prison de Stateville (qui mérite bien son nom !) aux Etats Unis, et celle de Presidio Modelo à Cuba (qui a compté au rang de ses résidents un certain Fidel Castro).
Ici, le panoptique est, on ne peut plus matériel et, accomplit sa fonction de la manière la plus littérale possible, mais il peut également à être appliqué à un certain mode de surveillance d'un organisme de pouvoir sur ses administrés. Le grand penseur que fut Michel Foucault, s'y est particulièrement intéressé au travers son essai Surveiller et Punir disponible à la bibliothèque de l'ESA (!)
lundi 17 décembre 2007
# Je suis un cyborg de Park Chan-Wook
Un très bon film coréen actuellement au cinéma, intitulé en anglais I'm a cyborg but that's okay (difficilement traduisible en français apparemment car on se contente de Je suis un cyborg). Ici la machine n'est ni érotique (2046), ni violente (Terminator), ni monstrueuse (Matrix) mais juste...humaine.
Personnellement j'ai adoré donc je vous le conseille ! MK2 beaubourg et MK2 Hautefeuille entre autres...
Personnellement j'ai adoré donc je vous le conseille ! MK2 beaubourg et MK2 Hautefeuille entre autres...
samedi 15 décembre 2007
# Aussi lourd que le vent de Serge Brussolo
Dans cette nouvelle, l'écrivain Serge Brussolo met en scène un protocole de durcissement des gaz rares par une fréquence de son. A l'aide d'une solution modifiant la fréquence de la voix, les personnages peuvent alors créer un volume de porcelaine instantanée et évanescente. La combinaison de sons et nottamments d'injures (si si !), permet de former une véritable architecture qui, en mourant quelques instants plus tard libère le son qui l'avait créée.
On peut ainsi imaginer une architecture qui nécessiterait, pour exister, une déclamation ou une musique qui différerait selon, l'intonation, le volume ou le rythme...
Voici un extrait de cette nouvelle:
« Il y avait là de quoi jeter les bases d’un art nouveau : la sculpture vocale, le moulage chanté, le bas-relief poème, et parfois elle frissonnait en pensant à l’aspect commercial d’une telle découverte ! Les promoteurs, les architectes, ne seraient-ils pas tentés de créer des maisons par la voix ? de bâtir des villes entières avec pour seule main-d’œuvre un chœur de chanteurs bien entraînés, une boîte de solution et une seringue ? Elle voyait déjà se lever des cités éclatantes de blancheur, tirées du néant par le biais d’une complainte, d’un récitatif soigneusement mis au point sur la table à dessin d’un cabinet d’architecte, ou sur le bureau d’un quelconque maître d’œuvre véreux. Heureusement, la fugitivité même des réalisations, l’aspect éphémère des formes nées du chant ou de la clameur, les protégeaient de toute spéculation commerciale. Le cri-sculpture resterait du domaine de l’art, et jamais aucune entreprise de terrassement ne s’en servirait pour faire de l’argent. La fragilité de l’œuvre devenait sa meilleure défense, et la brièveté de sa vie son meilleur gage d’éternité »
On peut ainsi imaginer une architecture qui nécessiterait, pour exister, une déclamation ou une musique qui différerait selon, l'intonation, le volume ou le rythme...
Voici un extrait de cette nouvelle:
« Il y avait là de quoi jeter les bases d’un art nouveau : la sculpture vocale, le moulage chanté, le bas-relief poème, et parfois elle frissonnait en pensant à l’aspect commercial d’une telle découverte ! Les promoteurs, les architectes, ne seraient-ils pas tentés de créer des maisons par la voix ? de bâtir des villes entières avec pour seule main-d’œuvre un chœur de chanteurs bien entraînés, une boîte de solution et une seringue ? Elle voyait déjà se lever des cités éclatantes de blancheur, tirées du néant par le biais d’une complainte, d’un récitatif soigneusement mis au point sur la table à dessin d’un cabinet d’architecte, ou sur le bureau d’un quelconque maître d’œuvre véreux. Heureusement, la fugitivité même des réalisations, l’aspect éphémère des formes nées du chant ou de la clameur, les protégeaient de toute spéculation commerciale. Le cri-sculpture resterait du domaine de l’art, et jamais aucune entreprise de terrassement ne s’en servirait pour faire de l’argent. La fragilité de l’œuvre devenait sa meilleure défense, et la brièveté de sa vie son meilleur gage d’éternité »
Aussi lourd que le vent 1981
vendredi 14 décembre 2007
# Nous étions des cyborgs
jeudi 13 décembre 2007
# Dirty Duvet Factory par Lorène Faure & Cécile Ortolo
Voici, comme promis, un des meilleurs projets du studio Kenny Tsui & Tansim Green en semestre 5 à l'ESA. Ses auteurs en sont Lorène Faure & Cécile Ortolo. Sous la conduite de leur deux professeurs, elles ont réussi, en un semestre à FAIRE un projet né d'un scénario protocolaire, et à sublimer leur technique de représentation qui n'était jusqu'alors qu'assez faible. Le résultat est très intéressant et relativement inouï dans notre école. Certes, un certain nombre d'éléments ne sont pas forcément maîtrisés mais j'estime que les promesses qu'apporte un tel projet à l'ESA et à ses auteurs sont considérables et grandement louables.
Voici le texte, avec lequel elles décrivent leur projet (après correction des fautes d'orthographes !):
Ceci est une usine de fabrication de duvet. Au sein de ce site aux souvenirs industriels que constitue l'île seguin, nous avons trouvé cela intéressant de nous pencher sur le thème de la contamination et de la décontamination.
En effet, notre projet raconte au travers un parcours des moins ordinaires le processus de lavage d'une plume sale et contaminée arrivant dans l'usine. Produit exécrable au départ, il s'agit de le transformer en produit de luxe, reconnu pour sa douceur et sa blancheur.
C'est en se basant sur ce processus, nous avons découpé notre usine en différents espaces de travail: le lavage, le séchage, le triage, le stockage et puis la vente.
A travers cette chorégraphie de l'espace, il fallait permettre aux visiteurs de découvrir et de ressentir ce processus, et de les confronter aux extrêmes de saleté et de propreté.
Mis à part ce travail sur la scénographie et sur une certaine poétique de l'espace, nous avons également beaucoup travaillé sur l'aspect structurel. La structure rappelle la contamination, et se propage comme de longues tentacules tout au long de l'usine. Véritable ossature squelettique, elle soutient le toit, tel un "duvet" étendu.
Le toit a fait l'objet de notre toute dernière étude. En se consacrant sur les qualités évidentes d'un duvet (chaleur, confort, intimité,...) nous nous sommes penchées sur l'idée d'une contamination de ce toit par les hommes: l'idée d'un toit habitable.
Il vise ainsi à devenir un véritable espace public, gorgé de petits "cocoons" d'intimité.
Voici le texte, avec lequel elles décrivent leur projet (après correction des fautes d'orthographes !):
Ceci est une usine de fabrication de duvet. Au sein de ce site aux souvenirs industriels que constitue l'île seguin, nous avons trouvé cela intéressant de nous pencher sur le thème de la contamination et de la décontamination.
En effet, notre projet raconte au travers un parcours des moins ordinaires le processus de lavage d'une plume sale et contaminée arrivant dans l'usine. Produit exécrable au départ, il s'agit de le transformer en produit de luxe, reconnu pour sa douceur et sa blancheur.
C'est en se basant sur ce processus, nous avons découpé notre usine en différents espaces de travail: le lavage, le séchage, le triage, le stockage et puis la vente.
A travers cette chorégraphie de l'espace, il fallait permettre aux visiteurs de découvrir et de ressentir ce processus, et de les confronter aux extrêmes de saleté et de propreté.
Mis à part ce travail sur la scénographie et sur une certaine poétique de l'espace, nous avons également beaucoup travaillé sur l'aspect structurel. La structure rappelle la contamination, et se propage comme de longues tentacules tout au long de l'usine. Véritable ossature squelettique, elle soutient le toit, tel un "duvet" étendu.
Le toit a fait l'objet de notre toute dernière étude. En se consacrant sur les qualités évidentes d'un duvet (chaleur, confort, intimité,...) nous nous sommes penchées sur l'idée d'une contamination de ce toit par les hommes: l'idée d'un toit habitable.
Il vise ainsi à devenir un véritable espace public, gorgé de petits "cocoons" d'intimité.