Marc-Antoine Mathieu is in my opinion the most interesting French graphic novels author. He succeeds in all of his work to re-create an absolute bureaucratic Kafkaian society with humor and intelligence. The graphic novel Dead Memory (yes it has been translated in English !)depicts a city that is subjected to the anonymous creation of huge walls blocking off its streets and composing a totally new labyrinthine space outside and inside the buildings.
One could recall Terry Gilliam's Brazil (or in a less trivial way, Tzahal's siege of Nablus in 2002), when seing the comission of wall breaker who create some new streets within people's appartments.
I think it is appropriate here to re-insert the text I translated from Auguste Blanqui who describe a guerrilla plan for French XIXth century revolutions:
« L’attaque repoussée, il [l’officier] reprend et presse sans relâche la construction de la barricade en dépit des interruptions. Au besoin, des renforts arrivent.
Cette besogne terminée, on se met en communication avec les deux barricades latérales, en perçant les gros murs qui séparent les maisons situées sur le front de défense. La même opération s’exécute simultanément, dans les maisons des deux cotés de la rue barricadée jusqu'à son extrémité, puis en retour, a droite et a gauche, le long de la rue parallèle au front de défense, en arrière.
Les ouvertures sont pratiquées au premier et au dernier étage, afin d’avoir deux routes ; le travail se poursuit à la fois dans quatre directions.
Tous les ilots ou patés de maisons appartenant aux rues barricadées doivent être perces dans leur pourtour, de manière que les combattants puissent entrer et sortir par la rue parallèle de derrière, hors de la vue et de la portée de l’ennemi. »
« L’intérieur des ilots consiste généralement en cours et jardins. On pourrait ouvrir des communications à travers ces espaces, séparés d’ordinaire par de faibles murs. La chose sera même indispensable sur les ponts que leur importance ou leur situation spéciale exposent aux attaques les plus sérieuses.
Il sera donc utile d’organiser des compagnies d’ouvriers non-combattants, maçons, charpentiers, etc., pour exécuter les travaux conjointement avec l’infanterie.
Lorsque, sur le front de défense, une maison est plus particulièrement menacée, on démolit l’escalier du rez-de-chaussée, et l’on pratique des ouvertures dans les planchers des diverses chambres du premier étage afin de tirer sur les soldats qui envahiraient le rez-de-chaussée pour y attacher des pétards. L’eau bouillante jouerait aussi un rôle utile dans cette circonstance.
Si l’attaque embrasse une grande étendue de front, on coupe les escaliers et on perce les planchers dans toutes les maisons exposées. En règle générale, lorsque le temps et les autres travaux de défense plus urgents le permettent, il faut détruire l’escalier du rez-de-chaussée dans toutes les maisons de l’ilot sauf une, à l’endroit de la rue le moins exposé. »
Auguste Blanqui. Esquisse de la marche a suivre dans une prise d’armes a Paris. Maintenant il faut des armes. La fabrique 2006
”When the attack has been pushed back, he [the leader] comes back and pushes relentlessly the barricade construction despite interruptions. If needed reinforcement arrives.
This labor done, one put the two lateral barricades in communication by piercing the thick walls that separate houses situated on the defense’s front. The same operation is being executed simultaneously, in the houses on the two sides of the barricaded street until its extremity, then backwards, on the right and on the left, along the parallel street, on the defense’s front and on the back.
Openings have to be practiced on the first [ndt: first floor in Europe is second floor in US] and last floor in order to obtain two ways; work is being achieved in the same way in the four directions.
All the houses’ blocks belonging to the barricaded streets should be pierced in their perimeter, in a way that fighters are able to enter or exit by the backward parallel street, out of sight and out of reach from the enemy.”
”The interior of the blocks generally consists in courtyards and gardens. One could open communications between those spaces, usually separated by weak walls. It should be even compulsory on the bridges whose importance and specific situations expose them to the most serious attacks.
It would be therefore useful to organize companies of non-fighters workers, masons, carpenters, etc. in order to jointly achieve work with the infantry.
When, on the defense’s front, a house is more particularly being threatened, one demolished the ground floor’s staircase and one achieves opening in the various rooms’ floor of the first [second] floor in order to shoot the potential soldiers who would invade the ground floor to apply some bombs. Boiling water can also play an important role in this circumstance.
If the attack embraces an important extent of the front, one cuts the staircases and pierces the floors in all the exposed houses. As a general rule, when the time and the other defense works more urgent allow it, one should destroy the ground floor’ staircase in all the block’s houses except in the one the less exposed. ”
Cette besogne terminée, on se met en communication avec les deux barricades latérales, en perçant les gros murs qui séparent les maisons situées sur le front de défense. La même opération s’exécute simultanément, dans les maisons des deux cotés de la rue barricadée jusqu'à son extrémité, puis en retour, a droite et a gauche, le long de la rue parallèle au front de défense, en arrière.
Les ouvertures sont pratiquées au premier et au dernier étage, afin d’avoir deux routes ; le travail se poursuit à la fois dans quatre directions.
Tous les ilots ou patés de maisons appartenant aux rues barricadées doivent être perces dans leur pourtour, de manière que les combattants puissent entrer et sortir par la rue parallèle de derrière, hors de la vue et de la portée de l’ennemi. »
« L’intérieur des ilots consiste généralement en cours et jardins. On pourrait ouvrir des communications à travers ces espaces, séparés d’ordinaire par de faibles murs. La chose sera même indispensable sur les ponts que leur importance ou leur situation spéciale exposent aux attaques les plus sérieuses.
Il sera donc utile d’organiser des compagnies d’ouvriers non-combattants, maçons, charpentiers, etc., pour exécuter les travaux conjointement avec l’infanterie.
Lorsque, sur le front de défense, une maison est plus particulièrement menacée, on démolit l’escalier du rez-de-chaussée, et l’on pratique des ouvertures dans les planchers des diverses chambres du premier étage afin de tirer sur les soldats qui envahiraient le rez-de-chaussée pour y attacher des pétards. L’eau bouillante jouerait aussi un rôle utile dans cette circonstance.
Si l’attaque embrasse une grande étendue de front, on coupe les escaliers et on perce les planchers dans toutes les maisons exposées. En règle générale, lorsque le temps et les autres travaux de défense plus urgents le permettent, il faut détruire l’escalier du rez-de-chaussée dans toutes les maisons de l’ilot sauf une, à l’endroit de la rue le moins exposé. »
Auguste Blanqui. Esquisse de la marche a suivre dans une prise d’armes a Paris. Maintenant il faut des armes. La fabrique 2006
”When the attack has been pushed back, he [the leader] comes back and pushes relentlessly the barricade construction despite interruptions. If needed reinforcement arrives.
This labor done, one put the two lateral barricades in communication by piercing the thick walls that separate houses situated on the defense’s front. The same operation is being executed simultaneously, in the houses on the two sides of the barricaded street until its extremity, then backwards, on the right and on the left, along the parallel street, on the defense’s front and on the back.
Openings have to be practiced on the first [ndt: first floor in Europe is second floor in US] and last floor in order to obtain two ways; work is being achieved in the same way in the four directions.
All the houses’ blocks belonging to the barricaded streets should be pierced in their perimeter, in a way that fighters are able to enter or exit by the backward parallel street, out of sight and out of reach from the enemy.”
”The interior of the blocks generally consists in courtyards and gardens. One could open communications between those spaces, usually separated by weak walls. It should be even compulsory on the bridges whose importance and specific situations expose them to the most serious attacks.
It would be therefore useful to organize companies of non-fighters workers, masons, carpenters, etc. in order to jointly achieve work with the infantry.
When, on the defense’s front, a house is more particularly being threatened, one demolished the ground floor’s staircase and one achieves opening in the various rooms’ floor of the first [second] floor in order to shoot the potential soldiers who would invade the ground floor to apply some bombs. Boiling water can also play an important role in this circumstance.
If the attack embraces an important extent of the front, one cuts the staircases and pierces the floors in all the exposed houses. As a general rule, when the time and the other defense works more urgent allow it, one should destroy the ground floor’ staircase in all the block’s houses except in the one the less exposed. ”
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